HaYba PATRONAT: Mme Sitti Djaouharia Chihabidine, Succède à M. Mahamoudou Ali Mohamed.

Les Patrons de la Nouvelle OPACO se sont choisis une patronne. Le char d’assaut Mahamoudou Ali Mohamed, prévenait depuis des mois, qu’il ne souhaitait pas renouveler son mandat. Malgré l’insistance de ses proches, il fait valoir que l’OPACO est assez solide, et compte suffisamment de professionnels de qualité pour se passer de lui. Il va se consacrer à son entreprise et mieux faire connaissance avec ses petits enfants.
Il termine son mandat sur une action d’envergure et d’éclat : la grève réussie des commerçants où l’OPACO a été un partenaire apprécié du SYNACO. Pendant son mandat, il a su donner une bonne visibilité à la Nouvelle OPACO
Avec Mme Chihabiddine , le style sera différent. Avec son boum boum La Bagarre, Mahamoudou Ali Mohamed, expert comptable de formation, a conquis la confiance des commerçants et réconcilié les grands patrons avec une grande partie de la population.
La première Comorienne exportatrice d’envergure
de produits de rente, la pionnière nationale des exportations aux
normes bio est connue et respectée pour sa détermination et sa capacité
à atteindre les objectifs fixés.
Les propos seront moins
tranchants mais aucun de ceux qui la connaissent ne parierait sur une
faiblesse quelconque si les intérêts qu’elle va défendre sont menacés.
Ses pairs ne s’inquiètent pas de sa proximité de longue date avec le
président Azali. Ils font confiance à son opiniâtreté, à ses qualités de
négociatrice et surtout, à un professionalisme qui ne peut se soumettra
aux contingences politiques.
Ceux qui l’ont élue, quelles que
soient leurs sympathies politiques, sont avant tout des entrepreneurs.
Leurs premiers souhaits portent sur un dialogue apaisé et permanent
avec les autorités, une coopération formalisée avec l’état, codifiée sur
la base des lois, qui ne fasse pas de la gestion dans des entreprises
comoriennes une coûteuse loterie.
Avec 20 ans d’expérience, Mme
Chihabiddine jouit d’un solide réseau à l’extérieur en dehors des
habituels animateurs de séminaires sans lendemain. C’est un atout
qu’elle partage avec son prédécesseur. Sa notoriété à l’étranger fondée
sur la reconnaissance de son entreprise lui a valu la Médaille française
du Mérite Agricole.
Ses produits répondent à des normes
rigoureuses dans des pays très développés, aux marchés très
concurrentiels où la qualité prime. Elle peut être un partenaire
capable de conseiller et dynamiser le gouvernement et les partenaires,
dans la progression qualitative des produits nationaux. Elle est une
personne ressource indiquée pour la définition des besoins en
renforcements de capacités et des soutiens multiformes au secteur privé.
Il faut espérer qu’avec la présidente du Modec, organisation
concurrente plus discrète, les relations évolueront jusqu’à
l’unification du patronat comorien.
Ce pays a besoin
d’organisations professionnelles fortes, unies, dirigées par des femmes
et des hommes qui ont fait leurs preuves. C’est le cas pour les deux
présidentes.