Dans un éditorial sur HaYba FM 91.7, M. SAID MCHANGAMA, le directeur de HaYba FM a appelé les Comoriens partout dans le monde à s’organiser de manière durable pour sensibiliser l’opinion internationale sur le déni de justice et l’ignominie des autorités françaises de Mayotte contre les Comoriens non détenteurs de la nationalité française.
Des centaines de familles avec leurs enfants sont jetés dans la rue, victimes de razzias qui se passent sous l’indifférence sinon avec la complicité des autorités préfectorales et policières. M. Said Mchangama appelle les parties et associations comoriennes à exiger des autorités nationales de dénoncer les agissements des autorités françaises de Mayotte. Les Comoriens doivent en finir avec la fallacieuse doctrine du différend qui se règle entre deux amis, quand, chaque année, des centaines de Comoriens meurent entre les îles d’Anjouan et Mayotte et qu’aujourd’hui des nombreuses maisons sont brulées et des enfants jetés dans la rue.
Il n’y a pas d’exemple dans l’histoire du monde où un différend entre un grand pays et un petit pays se règle entre eux sans la mobilisation de l’opinion internationale. Au-delà du différend sur le statut de l’île de Mayotte, comorienne selon les lois internationales, il y a urgence aujourd’hui à dénoncer l’attitude d’un grand pays comme la France, membre du conseil de sécurité des Nations Unies qui traite des ressortissants comoriens en animaux nuisibles.
Les français d’origine comorienne doivent saisir les autorités françaises pour faire arrêter cette barbarie que la France est si prompte à dénoncer dans les autres pays. Les franco-comoriens et comoriens en France doivent s’organiser comme naguère les Comoriens d’Afrique de l’est pour l’indépendance, avec des structures transparentes, solide, capable de se faire entendre auprès des instances européennes et au-delà de l’Europe. Il importe de tisser des relations avec des organisations de la société civile dans les pays d’Europe du nord et dans les pays anglo-saxons. Les organisations de la société civile doivent se tourner vers notre arrière-pays naturel en Afrique de l’est et australe. Il faut sortir de l’œuf franco-comorien et vivre avec le monde actuel pour qu’un jour il puisse y avoir des relations de respect mutuel et d’équité avec la France.
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Subirat Mohamed Bedja
Coordinatrice
Sécurité Sanitaire de la FCC