Campagne d’éradication du Paludisme

Campagne d’éradication du Paludisme


Comment convaincre Ngazidja à prendre le traitement ?

Depuis trois jours vous verrez des jeunes gens vêtus en casquette et/ou tee-shirt blanc tagués « Aide de la Chine ». Ils ont des livrets en leur possession et frappent les portes de tous les foyers du quartier. Cette scène vous la verrez partout à Ngazidja. Une île où rien n’est facile à expliquer. Ce sont des agents de recensement. Ils ont pour mission d’identifier le nombre de résident dans chaque foyer pour mieux connaître les doses nécessaires pour chaque famille. Le Ministère de la Santé compte lancer une nouvelle campagne de traitement de masse contre le paludisme.

#COMORES_SANS_PALUDISME : la résistance des Wangazidja

Nous connaissons tous cette maladie endémique, le « Ndrerema » ou « Palu ». Elle vidait les salles de classes tellement les élèves et leurs enseignants faisaient des semaines d’hospitalisation. Les économies de la famille aussi, toutes les dépenses rentraient dans les soins. Le paludisme a endeuillé toutes les familles du pays. Toutes les familles sont concernées.

C’est alors qu’en 2007, le Gouvernement a décidé de s’allier à l’Université Chinoise de Ghuangzhou pour trouver les voies et moyens d’éliminer le paludisme.

#MOHÉLI_ZÉRO_CAS

Le traitement de masse contre le palu aux Comores a débuté dans l’île de Mohéli. Moins de un an après, les résultats ont convaincu les deux pays et les partenaires à la Santé. La surveillance assurée avec succès, l’île aux tortues est devenue sans doute un exemple à envier.

#ANJOUAN_Sans_Paludisme

Après Mohéli, l’expérience est passée vers l’île de Ndzouani. La population a bien suivi les recommandations des autorités et à ce jour la Direction régionale de la santé n’a enregistré aucun cas autochtone. « Tous les cas de paludisme enregistrés à Anjouan viennent de Ngazidja », a expliqué le Ministère de la santé dans leur page Facebook.

Le plus grand succès dans ces deux îles est venu tout d’abord par l’adhésion massive de la population en prenant convenablement les médicaments distribués lors du traitement de masse. Ensuite, la rigueur dans la surveillance et la veille sanitaire. En effet tout visiteur sur les îles est quasiment certain de passer au test rapide « afin d’éviter une nouvelle propagation », avait expliqué le Directeur régional de la santé de Mohéli dans un article publié par le Ministère de la santé.

#NGAZIDJA_COMME_LA_PREMIÈRE_FOIS

Le premier traitement de masse sur l’île de Ngazidja est un échec. Et cette affirmation vérifiée et vérifiable empêche l’Union des Comores d’éliminer définitivement le Paludisme. La promesse d’un pays sans paludisme risque d’être une chimère selon les spécialiste du secteur. « À moins que cette fois-ci la population de l’île prenne conscience et collaborent avec les autorités en prenant le traitement », espère le Ministère de la santé des Comores.

Le paludisme est une réalité, la maladie continue de tuer dans l’île et tous les âges sont concernés. « Une personne qui a le paludisme à Ngazidja devient un danger pour le pays et les pays de la sous région à cause de sa mobilité », avait expliqué le Directeur Général de la Santé lors d’une cérémonie tenue ai Retaj en juillet avec les partenaires Chinois.

Il est temps pour les Wangazdija de faire un effort. Les autorités ne peuvent rien faire pour éliminer la maladie sans la collaboration de la population. Même si, à côté de cette mobilisation, un autre courant risque de venir à sens inverse. Il se trouve que parmis les causes ayant gâché le premier traitement de masse, on parle d’une « contre campagne » conduite par des hommes de blouse blanche qui avaient peur de ne pas vendre leurs médicaments ou de perdre un bon nombre de patients. Toujours à Ngazidja. Quelles seront les mesures des nouvelles autorités contre ceux qui iront contre ce traitement de masse ?

Hadji Sedi

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *