Ce matin des agents de Comores Télécoms se sont révoltés et ont exigé le départ du directeur Archimède Ahamada M’sa
Depuis des mois, HaYba FM, revient régulièrement sur la quasi faillite de CT et du ras le bol des agents.
Souvenez-vous de l’épisode où les stations refusaient de leur livrer de
l’essence et celle des bureaux paralysés par le manque d’enveloppe
parce qu’il n’y avait rien dans les caisses pour en acheter.
Et le
refus des médecins et des établissements de santé de traiter les agents
aux frais de la mutuelle. La mutuelle n’honorait pas les factures parce
que l’argent des cotisations, retenu à la source n’était pas reversé
dans le compte de la mutuelle.
Ce matin, après la lecture du Yasin,
imposé comme obligation quotidienne par le Directeur -sa seule
innovation entrepreneuriale- des agents ont voulu bloquer son bureau
jusqu’à ce que le gouvernement le révoque.
Malgré la colère
générale, la majorité des agents n’a pas suivi, de peur d’être
licenciés. Compte tenu du degré de politisation de la politique
d’embauche, une grande partie des agents qui savent qu’ils sont là « à
cause de la politique », attendent des signes que Beit Salaam commence à
en avoir marre du Directeur Archimède, pour se joindre aux
protestataires.
L’entreprise est au fond, et n’est pas prête de subir de bas en haut la poussée verticale égale au poids des fonds déplacés.
La situation est critique. SONOLEC/MAMWE, menace de couper le courant
or les générateurs de secours sont déglingués. On parle d’une facture de
21 millions.
Le gouvernement a sa part de responsabilité dans la crise.
750 millions auraient été exigés de CT pour le paiement des salaires.
Précisons que le personnel qui n’est pas fonctionnaire, comme dans les
autre sociétés d’État, a été taxé de 10%, sans aucune base légale.
Le plus facile sera fait : établir la liste des agents qui revendiquent
leurs droits pour les sanctionner. Il n’est pas du tout sûr que ce soit
des opposants.