Conférence de presse du Procureur de la République sur les affaires criminelles en cours

Conférence de presse du Procureur de la République sur les affaires criminelles en cours


Le Procureur de la République a tenu une conférence de presse ce matin à son bureau du Tribunal de Moroni.
Il s’est d’abord exprimé sur l’affaire du meurtre de la Coulée.
La victime qui avait 30 ans a reçu deux coups de couteaux, un à la clavicule et l’autre à l’abdomen. Selon lui, les médecins ont constaté que le mari avait couché avec sa femme avant de la tuer. Toujours selon le Procureur, le mari était vraisemblablement ivre. L’arme du crime, un couteau, a été retrouvé dans la fosse des toilettes traditionnelles où le mari l’avait jeté. Il a déclaré que la victime n’était pas enceinte. Enfin à ce stade de l’enquête, il n’y a aucune preuve de complicité d’un tiers dans l’exécution de ce crime.

Le Procureur s’est justifié sur le fait qu’il n’a pas reçu hier la délégation de Helendje, reçue par le Procureur général. « Je venais tout juste de recevoir de la Police Judiciaire les premiers éléments de l’enquête et ai jugé que je ne pouvais pas discuter de l’affaire ».
Concernant la demande des villageois de Helendje que le meurtrier soit exécuté, il a rappelé que c’est la Cour d’Assises qui décide de la peine. Mais « que pour son exécution il faut remonter très haut » *.

Le Procureur s’est réjoui de la collaboration du village de Male, dans l’arrestation des 4 suspects du meurtre du jeune Anlime Athoumane.

Enfin, Il a déclaré avoir reçu pendant une heure, les experts de la Commission International des Droits de l’Homme venus visiter les prisons. Ces experts sont allés par la suite visiter la prison de Moroni. Après cela ils ont voulu se rendre à la résidence de l’ancien président Sambi devenue annexe de la prison mais on leur a interdit l’accès. Le procureur indique que la visite de cette annexe n’était pas mentionnée dans leur ordre de mission d’une part et d’autre part ils n’ont pas fait de demande de permis de visite auprès du juge d’instruction.

Par Ali Abdou Mouigni

*Au moment de publier, Hayba n’a pas pu joindre le Procureur ni des juristes pour des explications sur l’expression « il faut remonter très haut ».
Nous y reviendrons sur ce qui est prévu par la loi après une condamnation à la peine capitale.

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