Il demande à satisfaire la mariée et la maman (la BCC) en 3 coups
La banque Centrale des Comores (BCC) et le gouvernement se laisseront
ils charmer encore par Duval et Cie, actionnaire majoritaire de la BDC
sous administration ?
Tant au ministère des Finances qu’à la BDC,
Hayba n’a retiré que du scepticisme. Il fut un temps où M. Duval
promettait 7 millions € de soutien à la trésorerie et pour la
modernisation de la banque, l’ouverture d’agences et la monétique
Une source du ministère des finances, confie à Hayba que Duval demande à
payer les 7 000000 en 3 fois. Pour quelqu’un qui allait jusqu’à faire
miroiter une mobilisation de fonds de 30 millions € pour
l’investissement dans le pays, on comprend que des ministres au
gouverneur de la BCC, en passant par les cadres seniors chargés du
dossier, tous restent bouche bée devant tant de nkalizi ( bagout ). Ne
dit on pas en comorien « nkalizi mali » ( le bagout est une fortune ) ?
La BCC ne veut plus être couchée avec la faim une deuxième fois
(ulaziwa na ndzaya) cette fois et exigerait le dépôt des 7 millions sur
un compte à la BCC, qui serait d’ailleurs rémunéré à 3%. Ce n’est pas
rien en ces temps-ci.
Une Assemblée générale aura à statuer sur les injonctions de la BCC.
Pour le personnel de la BDC, c’est business as usual, sous
l’administrateur général M. Hassan Azali. Aucun signe de changement dans
la gestion quotidienne. L’ancien Directeur général était critiqué
d’avoir ivoirisé la haute sphère de la banque, mais bénéficiait plutôt
d’une opinion favorable pour la gestion et les résultats de la banque.
En lisant sa lettre de démission dont HaYba a publié des extraits et
commentée, il semble dire, que c’est M. Duval d’Abidjan qui nous
envoyait les sémillants jeunes hommes de l’autre côté du continent.
Les rumeurs vont bon train. Entre une forte participation au capital
par la famille du président de la république, l’éviction de M. Duval et
son remplacement comme actionnaire majoritaire par un financier
malgache d’origine indienne, l’arrivée de Chinois, le port du masque ne
freine pas les spéculations.
Si certains s’interrogent sur le bien
fondé de nommer un ancien président du conseil d’administration,
administrateur général, ce qui n’est pas contraire à la loi, à la BDC,
on se sent plutôt connu rassuré que ce soit un connaisseur de la
maison, et dont on ne connait aucune tâche, pendant des décennies de
carrière dans les services financiers de l’état. Certains lui
reprocheront d’être le frère de son frère.
Il a 6 mois avec son
équipe pour faire le diagnostic et faire des propositions pour
l’avenir de la banque. On peut dire que contrairement à son collègue
de la BFC, il a la charge d’une institution, où si l’actionnaire
principal a failli à ses promesses, la gestion et les comptes sont
transparents. Les enjeux sont clairs. Duval mettra-t-il la main à la
poche ? S’il se décide à le faire, la BCC et le gouvernement le
voudront ils ? Qui sera le prochain actionnaire majeur de cette banque ?