Moroni ainsi que les autres villages des Comores subissent une pollution par les déchets ménagers. Il faut savoir que la majorité des régions ou des communes de l’Union des Comores n’ont pas de décharge publique.
Les lits de rivière, les rivages et même des terrains cultivables proches des villages sont envahis par les ordures ménagères. Un sujet certe médiatisé, mais n’empêche que la population, la flore et la faune comorienne sont toujours submergés par les déchets.
En 2018, l’ONG « 2 Mains » créer en France, et dont l’une de ces missions aux Comores est le traitement des déchets, a eu un financement de 500 000 € cofinancé par l’Union Européenne, l’Ambassade de France et l’Ambassade du Japon résident à Madagascar pour la mise en place d’un système de tri des déchets sur les 3 Îles.
Moroni la capitale des Comores, possédant un système de ramassage, est la première bénéficiaire du projet. Car l’idée est d’accompagner la collecte des déchets par un centre de tri, pour les vendre à l’étranger.
Malgré la mise en marche du centre de tri de Moroni en mars 2019, le paysage urbain ne change pas, il y a toujours des ordures et des décharges sauvages dans plusieurs coins de la ville.
Lorsque la Mairie de Moroni s’exprime à ce sujet, « le nécessaire est toujours entrain d’être fait, pour remédier à ce problème de déchets ». Pour l’ONG « 2 Mains », elle déclare le avoir réalisé plusieurs sensibilisations afin de faire comprendre aux habitants ce qu’est le tri et comment le faire.
Au départ il y avait trois contenaires posés dans la capitale pour le tri. Mais très rapidement, les 2 de Moroni nord Est et Ouest ont été enlevés. Selon Ayatollah Soulé Mohamed, le chargé de mission thématiques déchets de L’ONG, la raison est obscure. Mais selon la mairie , il semblerait que les contenaires qui étaient posés en face de l’Alliance française et derrière l’Ambassade de Chine à Moroni nuisaient au paysage de la capitale.
À présent, il n’y a qu’un seul contenaire de tri, posé derrière l’Assemblée Nationale (Palais du peuple). Les ordures trainent au sol. Le contenaire de tri est devenu un simple dépôt d’ordures engendrant des désagréments dont se plaint le voisinage. Pourtant l’ONG avait 2 ans pour assurer la mise en oeuvre du centre, puis après cogérer les déchets avec la commune.
En ce temps de COVID-19, le centre de tri est aux arrêts. Ces 5 agents sont au chômage technique.
Selon le chargé de mission thématiques déchets de l’ONG 2 Mains, « il y a des blocages au niveau de la commune bénéficiaire, mais aussi au ministère de l’environnement. Parceque celui ci ne délivre pas les autorisation pour l’exportation des déchets même si la Direction Général de l’Environnement et de la Forêt dans les réunions les réunissant avec la mairie de Moroni est présente en tant que facilitateur.
Selon le responsable de l’ONG 2 mains, une autre issue serait à l’étude, celle de la transformation locale. »
Mais pour qu’il y ait transformation, il faut que le pays s’ouvre à l’industrie ou que les artisans locaux se fassent former pour la mise en valeur de nos déchets.
Soidroudine Mohamed alias Stayve
HaYba FM, la Radio Moronienne du Monde
