Dans les Villages Les Comoriens Détruisent les Champs sous les Poubelles de Couches et de Serviettes Hygiéniques.

A Moroni, il y a tant bien que mal, les bennes-poubelles. A Moroni, on
est suffisamment anonyme pour jeter en plein jour les déchets à 30 m
de la maison sans que personne ne vous regarde.
Au village, le
voisin, la voisine, pourrait deviner sous le plastique presque
transparent que vous êtes « dans ces jours ». Il y a les couches des
enfants, qui peuvent être vues sans gêne
dans les déchetteries sauvages-officielles du village. Lors de la
période des règles, les couches des enfants, deviennent d’opportuns
compagnons au dessus des autres couches, dans les sacs.
Les champs
à l’orée des villages deviennent de plus en plus, et de moins en moins
discrètement, des poubelles sauvages de couches dans la belle verdure.
Il suffit d’une forte pluie pour voir dans les torrents qui traversent
les villages et les champs plus bas, des sacs défaits, des couches
détaler les pentes pour s’empiler dans les creux ou au pied des arbres
qui les arrêtent.
C’est la perversité d’une situation due à notre
irresponsabilité face à nos déchets. Aucune action concertée de l’état,
des communes et des villages. Nous attendons des experts, comme s’il
était impossible de commencer à réfléchir de nous mêmes. La perversité
c’est que les femmes, la catégorie la plus responsable de notre nation,
celle qui veille le plus à notre propreté et à notre santé, est
réduite à polluer l’environnement immédiat des et dans les villages,
faute de solution.
Avant de publier ces photos d’un village de 1600 habitants, du nord ouest, nous avons attendu, d’avoir des photos identiques d’au moins 3 villages de différentes régions de l’île.
Dans combien de temps, allons nous être obligés d’ouvrir les yeux et reconnaître le problème ?