ANRTIC : Les Comores Disposent Désormais d’une Feuille de Route pour les Télécommunications d’Urgence
Après quatre jours de travaux, l’atelier national sur les télécommunications d’urgence et les systèmes d’alerte précoce s’est achevé ce jeudi 18 avril à Moroni.
Organisé sous l’égide de l’ANRTIC, en partenariat avec l’UIT, cet événement a permis de franchir une nouvelle étape dans la mise en œuvre du plan national des télécommunications d’urgence.
Dans son discours de clôture, le Ministre en charge de l’économie numérique a salué l’engagement des participants et la qualité des échanges qui ont permis de structurer les bases d’un système efficace d’alerte en cas de catastrophes naturelles. « Sauver des vies ne se joue pas à un hasard près », a-t-il rappelé, soulignant la nécessité d’éduquer et de sensibiliser toutes les couches de la population aux risques environnementaux et climatiques, à l’image du cyclone SHIDO qui a récemment frappé Mayotte.
Le Ministre a annoncé la conclusion d’un accord avec l’Inde pour la mise en œuvre du plan national des communications d’urgence.
Le Directeur Général de l’ANRTIC a quant à lui mis en avant l’importance stratégique de cette feuille de route pour les Comores : « Nous avons aujourd’hui une vue d’ensemble des risques auxquels notre pays est exposé et des systèmes d’alerte déjà en place. Il reste néanmoins des défis, notamment en termes de couverture réseau et d’adaptation des infrastructures existantes. » Il a salué l’appui de l’UIT, du Bureau de Développement des Télécommunications et du Bureau régional arabe, ainsi que le soutien de la Banque Mondiale et d’autres agences onusiennes.
L’atelier a permis d’approfondir l’utilisation de deux outils technologiques clés : le CAP (protocole d’alerte commun) et la diffusion cellulaire (CB). Ces dispositifs permettront de transmettre instantanément des alertes aux populations à travers les réseaux de télécommunications, renforçant ainsi la résilience du pays face aux catastrophes.
Les travaux ont abouti à plusieurs décisions concrètes : la livraison d’un rapport d’activité sur cette phase, la mise en place d’un comité de suivi composé de toutes les parties prenantes, et l’adoption d’une feuille de route précisant les responsabilités de chacun.
Au-delà de la technique, l’atelier aura été un véritable appel à la coopération nationale. « Le doute est légitime face à l’inconnu, mais nous avons désormais les projections nécessaires pour doter l’Union des Comores d’un plan efficace et adapté à nos besoins », a affirmé le ministre.
L’ensemble des intervenants ont appelé à maintenir la dynamique engagée, afin de transformer les vulnérabilités actuelles en opportunités pour la protection des populations.
HaYba Jumla Digital African Voice From Moroni