HaYba LA JUSTICE CAGOULÉE

HaYba LA JUSTICE CAGOULÉE

Achmet, la Justice d’Opinion et l’Ambition de Faire des Comores un Gaza-Haiti


Ce matin encore, personne ne sait où se trouve M. Achmet, ni de quoi on lui reproche. Dans un pays où 10 Waganzidja autour d’un plateau de riz et du lait mort, se vantent d’être admirés par les 7 Ngazidja et « le reste du monde », où, tout abonné à Facebook s’adresse aux « Comoriens et aux habitants des 99 coins du monde (ze ntsa na ntsa zaho ulemengu) », le kidnapping en cagoule d’Achmet est discuté comme l’intrigue d’un roman d’espionnage des années 60 sous la guerre froide, infusé d’intelligence artificielle.

Il y a une vidéo avec la tête d’Archimed et sa voix(?) où on (l?) entend pousser des jeunes à attenter aux bâtiments de la Cour Suprême et à la CENI.

Manipulation par Intelligence Artificielle, disent les amis d’Achmet. C’est lui disent les amis du régime. Troublant, disent d’autres. Quelle importance par rapport à cette disparition, sans aucune déclaration des autorités.

Achmet aurait tué avec une bombe tout le lycée Said Mohamed Cheikh, ou les enseignants, les parents et les enfants d’une maternelle, il aurait bombardé une mosquée pendant la prière du vendredi, il aurait fait sauter un conseil de ministres. Que serait-il ? Un criminel de la pire espèce, ennemi de l’islam, assassin de la jeunesse, un monstre.Et Alors ? Le Gouvernement, les autorités policières et judiciaires auraient le devoir de chercher à l’arrêter par tous les moyens, d’expliquer à la population les faits, de nous assurer de leurs efforts pour protéger la population, dans le respect strict des lois. Si on peut comprendre que, dans des circonstances exceptionnelles, on puisse garder secret le lieu où est détenu quelqu’un qui a commis des crimes graves, pour le protéger de la vindicte de la population, les autorités judiciaires ont le devoir de reconnaitre et justifier l’arrestation par la loi.

Nous, Mmadi kana Zahahe n’accepterons pas de jouer aux experts en espionnage et terrorisme. Nous demanderons toujours ce que dit la loi. Aussi mauvaise soit-elle.

Ce pays pacifique ne doit pas être transformé en Gaza-Haiti virtuel au risque de le devenir un jour.

Aucun journaliste, aucun policier, aucun tantantateur de réseau social, n’a vu ni n’a été informé d’un quelconque indice de préparation d’un attentat, d’incendie. Nulle part. S’il s’avère que M. Achmet Said Mohamed a voulu convaincre des jeunes de commettre ces crimes, le Code pénal a tous les zub-zub tralala, et les procédures pour le confondre et le punir en toute transparence. Notre population est fatiguée des entourloupes, mic mac, ndrabo, agents secrets à la petite semaine et des scénarii de sous-série mexico-indiennes. Il y a eu des morts, inexpliqués, injustifiés. Qu’on arrête. Ceux à qui on fait subir ces injustices aujourd’hui, risquent de s’en servir demain comme justification pour commettre pire. Haitisation.

Si Achmet est un criminel, prouvez-le. S’il rêve de bombardements et d’incendies, démontrez-le. Aucune loi comorienne n’autorise les autorités à jouer à la CIA et au KGB de la guerre froide contre les mauvais pensants. Si elle existe, dites-nous.

On s’en fout du politique Achmet, comme des ambitions de tous les politiques, ils ont leurs amis et partis pour les défendre.

Mais nous avons le devoir d’exiger que tout citoyen, du meilleur au criminel avéré, soit traité dans le respect des lois.

Que le ministre de la Justice, le Procureur de la république et la Gendarmerie (les cagoulés étaient-ils nos bons gendarmes gardiens de notre sécurité ?) nous disent ce qu’ils savent sur la disparition de ce citoyen comorien, quel que soit le crime que les autorités le soupçonnent ou l’accusent d’avoir commis.

HaYba Jumla Digital African Voice from Moroni

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