HaYba WEEKEND

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Le Haut Fonctionnaire et Bambani Le Haut Fonctionnaire A Eu lui Aussi Ses Hauts-le-Cœur Avec l’Affaire de Bambani.Mais ce qui a été étalé dans cette affaire n’est ce pas notre UVEKISME NATIONAL, présent dans toute les sphères de la société, idéologie dominante dans touts les villages et les villes ?Notables Qu’est ce que la notabilité? A quoi sert-elle? De quoi doit elle se mêler? Voilà les questions qui animent la toile depuis quelques jours. Un scénario habituel à chaque fois que l’opinion publique estime que la notabilité a outrepassé ses droits. Mais quels sont ces droits? De réglementer les madjliss, d’orienter les investissements dans le village, d’incarner la loi au point de décider des bannissements d’individus ou de famille? Rien n’est moins clair. Mais comme la nature a horreur du vide, en l’absence de pouvoirs publics qui jouent leur rôle, les notables se sont appropriés tout un tas de compétences abandonnées par les ayant-droits. Ces derniers se contentant d’être élus ou nommés et de porter les titres (Ministre, Directeur, Député, Maire, Secrétaire Général -SG pour les intimes, Procureur, Colonel, Lieutenant, Chef). Qui d’entre nous n’a pas un ami titré mais qui ne sert absolument à rien. Ka fungu, ka funguwa…. les têtes changent et les comportements perdurent. Pourquoi? Par incompétence? Certes les profils professionnels pèsent moins dans la balance que l’obédience politique, mais même quand la compétence est a priori acquise, on voit rarement quelqu’un faire son travail. Combien de fois avons nous entendu wuwo pvoya nomewa hatso zunguhe aakili? L’absence de vision, de direction, d’objectifs, de mission, font que chaque individu une fois nommé ou élu se retrouve dans un marécage, entouré d’autres individus tous aussi noyés dans la vase, développant ensemble un cocktail d’arrogance et d’inconsistance. Et pendant que ces tristes individus s’occupent à couper les cheveux en 4 en ayant l’air de fabriquer la bombe atomique, la société essaie tant bien que mal de fonctionner. Avec ses faux juges, ses faux médecins, ses faux journalistes, ses faux entrepreneurs, ses faux peintres, maçons, électriciens, plombiers, etc. Plus nous listerons de corps de métiers plus nous réaliserons qu’aucun d’eux n’est normé. Tout repose sur l’audace ou plutôt sur le culot pour trouver un terme plus proche de nkalizi. Le citoyen perdu dans ce magma bouillonnant finit par se replier sur lui même et ses proches, d’où le fort attachement au village qui constitue le périmètre de sécurité par défaut. Celui-ci devient de surcroît le levier d’émancipation soit en interne à travers le positionnement sur l’échiquier local, soit en externe à l’issue du lobbying exercé par le groupe pour une nomination, un emploi ou pour une émigration. Voilà comment le notable construit son pouvoir et assoit son autorité sur les plus jeunes en se positionnant comme le seul capable de créer la brèche dans leur horizon bouché. La boucle est ainsi bouclée empêchant toute innovation et toute remise en question. La seule issue pour sortir de ce cercle vicieux est que chacun joue son rôle de manière effective. Que chacun fasse le travail attendu de lui suppose bien sûr que chacun ait les compétences nécessaires pour le faire, mais aussi le discernement d’accepter les responsabilités qu’il peut effectivement assumer. Plus on remontera dans la chaîne de responsabilité, plus on arrivera au constat du manque de leadership au plus haut niveau. Il est des problèmes que l’on peut régler à la base tel que le nombre de bœufs à sacrifier à un nikah mais l’organisation d’une société appelle une implication de tout l’establishment… à condition que ces derniers ne soient pas des veke qui fassent le choix de détourner le regard pour ne pas avoir à agir. Le pouvoir des notables n’existe et ne se renforce qu’en raison de la démission de tous. Alors au lieu de les pointer d’un doigt accusateur sur l’usurpation des pouvoirs, retournons ce doigt sur nous mêmes et demandons nous pourquoi avec nos masters, nos doctorats, notre savoir-faire nous acceptons d’être réduits au silence et à l’acceptation des décisions les plus irrationnelles. Pourquoi au lieu d’encourager les audacieux nous faisons corps pour étouffer ceux qui veulent nous sortir de l’obscurantisme? Pourquoi les clowns des réseaux sociaux ont plus de followers que ceux qui nous obligent à réfléchir? Nous sommes toujours prolixe à critiquer les autorités mais celles-ci ne sont elles pas le reflet de nos travers? Que faisons nous au niveau individuel, familial, associatif pour promouvoir les valeurs de justice, de travail et de mérite? C’est en répondant à ses questions chacun dans son cercle d’influence que nous pourrons guérir du veckisme, incarné aujourd’hui par Mbambani mais qui est un mal national!Le Haut Fonctionnaire

HaYba FM la Radio Moronienne du Monde.

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