Les graphiques n’étant pas publiables dans le corps du texte dans le post Facebook, nous publions le texte sans. Vous le retrouvez avec le tableau et les 3 graphiques dans les photos.


Aussitôt rentrée de vacances avec mari et enfant, mwanaZIDAKANI, s’est palpée la tête. Prise de nostalgie pour ses nattes de sérieuse et curieuse étudiante, elle a retrouvé ses réflexes de mâcheuse de crayon (affirmation gratuite de HaYba ?) pour se faire une opinion sur « les enfants Comoriens en France ne vont pas loin dans les études ».
HaYba espère que cette auto-interrogation de mwanaZIDAKANI inspirera et motivera d’autres, pour des enquêtes et recherches riches en données sur la diaspora.
En cliquant le lien vous accéderez à la version originale .
« Retour à l’école
Dans notre communauté comorienne, nous avons la perception que nos
enfants en France ne vont pas loin dans les études : on crie à la faute
au manque d’encadrement, aux priorités autres de nos parents, aux
disparitions parentales du week-end, que sais je…l’âme statistique qui
somnole en moi a voulu en avoir le cœur net. J’ai donc recensé toutes
mes connaissances comoriennes ayant fait une partie ou toutes leurs
études en France, cela va de ma famille aux connaissances plus ou moins
éloignées. Au total j’ai pu m’amuser à faire des « mini-statistiques »
sur un échantillon de n=85 personnes (je sais que c’est peu, mais cela
peut déjà donner un ordre de grandeur): 44% d’hommes et 56% de femmes,
je les ai classés par décennies de naissance (le critère étant qu’à ce
jour les études soient terminées) je n’ai donc pas inclus les étudiants
actuels, je les ai classés aussi par zone géographique (j’ai forcément
introduit un biais car étant moi-même originaire d’Ile de France, il y a
une sur-représentation de cette région)
1) Répartition des diplômes par décennie de naissance en pourcentage :
– voir tableau
A titre de comparaison, ci-dessous les données INSEE pour la population
française, les données sont exposées différemment, mais on voit
clairement que l’échantillon de population comorienne diffère peu (je
n’ai pas poussé le vice à faire un test d’équivalence), mais on voit
bien que pour les 1980s nous sommes a plus de 66% possédant des diplômes
supérieurs a BAC +2 versus environ 50% pour la population française
(25-34 ans). Alors évidemment, il est fort probable que moi-même étant
diplômée j’introduis un biais avec un entourage me ressemblant, il
serait vraiment intéressant de refaire cet exercice sur une taille de
population plus grande. Mais clairement on ne peut pas dire que nous
manquons de diplômés. Donc pourquoi cette perception négative ? Mon
hypothèse est que passer un certain cap, nos jeunes ont besoin de
conseils ciblés, de réseaux pour faire les bons choix d’université ou
d’école (car elles ne se valent pas toutes), de réseaux de
professionnels pour les orienter dans leur choix de carrière et les
aider à s’insérer et valoriser leur diplômes. Y’a plus qu’a…..
Graphiques
2) Répartition du nombre de diplômés par genre ( graphique INSEE)
3) Répartition du nombre de diplômés par zone géographique : (graphique mwanaZIDAKANI)
4) Répartition du nombre de diplômés par décade de naissance : (graphique mwanaZIDAKANI)
https://1drv.ms/w/s!Ag7cG07SnGGchnBP2udj14mv3jqy
HaYba FM, la Radio Moronienne du Monde