HaYba ECONOMIE

HaYba ECONOMIE

Les Chiffres de la Banque Centrale sur la Situation Économique en 2020.Selon le dernier bulletin trimestriel 2020 de la banque centrale, contrairement aux prévisions il n’y a pas eu de forte reprise de l’activité économique au dernier trimestre malgré le maintien de l’ouverture des frontières et l’allègement du couvre-feu. Ceci s’explique par l’arrivée de la 2eme vague de la Covid-19 avec le variant Sud-africain.Le déficit commercial s’est détériorée et on observe une forte baisse des exportations et une hausse des importations des biens. Les transferts d’argent reçus (de la Diaspora) pendant cette période sont évalués à 23,1 milliards au quatrième trimestre contre 26 milliards un trimestre soit une baisse de 11,4%. Cependant, par rapport au dernier trimestre 2019, les transferts reçus ont presque doublé ; 23,1 milliards contre 12 milliards au quatrième trimestre 2019.

Cette forte hausse est attribuable aux transferts reçus, essentiellement de la diaspora comorienne établie en France.Le prix à la consommation a continué à baisser (-2,2%) par rapport au troisième trimestre. Cela est vrai pour les prix des produits alimentaires qui ont baissé. Dans la note conjoncturelle de l’année 2020 de la Banque Centrale publiée le 17 avril dernier, retraçant la situation économique, monétaire et financière des Comores on peut lire que l’économie comorienne a connu, en 2020 sa plus faible croissance depuis 2010. Une situation dû eaux effets de la COVID-19 sur l’activité économique à la suite des mesures prises au niveau mondial et à l’échelle nationale pour limiter la propagation du virus, notamment la fermeture des frontières. Le taux de croissance économique est estimé à +0,2% pour l’ensemble de l’année 2020 (soit -0,7 point de moins que les prévisions établies à la fin du premier semestre 2020), contre 2% en 2019. C’est les secteurs secondaire et tertiaire qui ont connu la plus forte baisse .

La valeur ajoutée dans l’hôtellerie-restauration et le transport, a fortement baissé ( -51% et -10%) par rapport à 2019. De même, pour le secteur secondaire, particulièrement l’agroalimentaire- textile et les articles d’habillement qui ont connu une contraction en raison de l’annulation des festivités du grand mariage et l’absence de la diaspora pendant les vacances. Seul le secteur primaire, a vu sa valeur ajoutée croître, une croissance tirée par la performance du sous-secteur agricole (+2,8% en 2020 contre -4,7% en 2019).Du côté de la demande, en 2020 la croissance est tirée par la demande intérieure. La consommation finale a augmenté, plus particulièrement la consommation des administrations publiques (+6,2% en 2020 contre 1,1% en 2019). La consommation privée a légèrement baissé(2,3% contre 2,5%). L’investissement a connu un repli passant de +0,8% en 2019 à +0,6% en 2020.Le taux d’inflation est en baisse.Cette évolution est en grande partie attribuable à la baisse des prix des produits « alimentaires et boissons non alcoolisées ».

En revanche, les prix des services de santé ont poursuivi leur hausse entamée dès le deuxième trimestre, une hausse due à la forte demande en médicaments et des services d’hospitalisation.Sur l’ensemble de l’année 2020, l’inflation moyenne s’est établie à 0,9% contre 3,7% en 2019. Pour les Finances publiques, on observe une baisse des recettes intérieures et une hausse des dépenses courantes. En 2020, le tableau des opérations financières de l’Etat s’est soldé avec une dégradation du déficit budgétaire de base (-21,6 milliards FC contre -16,4 milliards FC en 2019). Les recettes totales se sont établies à 97,1 milliards FC en 2020 contre 89 milliards FC en 2019, soit une progression de 9,1%, expliquée par la hausse des dons extérieurs (+32,3%), les recettes intérieures étant en baisse (-9%). Les dépenses totales se sont établies à 106 milliards FC contre 103,3 milliards FC en 2019, soit une hausse de 2,7%. Cette progression est imputable à l’augmentation des dépenses courantes (+2%) et des dépenses d’investissement (+3,6%).Les exportations de biens sont estimées à 8,9 milliards FC en 2020 contre 17,3 milliards FC en 2019, soit une baisse de 48,3%. Cette baisse s’explique par le repli des exportations de tous les produits de rente sur la période. En 2020, la valeur des exportations de vanille a fortement baissé (-36,9%), s’établissant à 2 milliards FC contre 3,1 milliards FC en 2019. Les expéditions de girofle sont passées de 6,3 milliards FC en décembre 2019 à 3,9 milliards FC en 2020, soit un repli de 38,2%. En ce qui concerne les importations, la valeur CAF est évaluée à 120,8 milliards FC en 2020 contre 120,6 milliards FC en 2019, enregistrant ainsi une légère hausse de 0,2%. La valeur des importations de produits alimentaires a atteint 43,5 milliards FC en 2020 contre 37,3 milliards FC en 2019. Les biens énergétiques ont également enregistré une progression, passant de 30,4 milliards FC à 30,6 milliards FC.

En revanche, les acquisitions de biens d’équipement ont baissé (-31,9%), passant de 27,2 milliards FC à 18,6 milliards FC.Le déficit commercial a enregistré une détérioration (-10%) sous l’effet du repli des exportationspour s’établir à 8,9 milliards FC. Le taux de couverture des importations par les exportations estpassé de 16,8% en 2019 à 8,7% en 2020.Comme on le constate , la Diaspora malgré la baisse de ses revenus par la pandémie de COVID 19, s’est sacrifiée pour soutenir le pays.

Tahamida Mze

HaYba FM la Radio Moronienne du Monde.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *