Le Parti ULEZI, Propose aux Forces Vives de la Nation un Dialogue National Inclusif.Nous n’avons jamais changé notre fusil d’épaule. Nous nous sommes constitués dès le départ comme une force d’alternative au régime en place, lequel à nos yeux à lamentablement échoué à relever le pays. C’est par ces mots sans concession que le leader du parti ULEZI, Natuk Mouzaoir Ahmed, a débuté son propos liminaire lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 26 avril au restaurant le Select.
Cette rencontre avec les médias de la place, était une occasion pour le parti Ulezi de décliner sa proposition pour sortir le pays de l’ornière. Nous avons rencontré toutes les composantes de la société comorienne ( partis politiques, société civile …), nos partenaires bi et multilatéraux afin, qu’ensemble nous réfléchissions à l’organisation d’un dialogue national inclusif sous la houlette de la communauté internationale. Selon Natuk Mouzaoir, la proposition a trouvé un écho favorable auprès des différents interlocuteurs qui se sont dis favorables à réfléchir sur la faisabilité de ce projet de dialogue.
Donc à en croire les conférenciers, nous sommes parti pour une énième assise politique, trois ans après celle de 2018 avec les conséquences que l’on subit aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, Ulezi croit dur comme fer à la réussite de cette grande messe censée réunir le banc et l’arrière banc de la classe politique comorienne. Le caractère hétérogène des partis d’oppositions risque tout de même de mettre un bémol à l’enthousiasme contagieux du parti Ulezi.
Avec des agendas divers et variés, les partis d’opposition sont loin de montrer un visage unique sauf, pour demander le départ d’Azali. A cette inquiétude, le président du parti Ulezi répond par la fermeté. Il met en garde ceux qu’il nomme les théoriciens du KO à ne pas remmener la population vers une impasse politique qui ne fera qu’exacerber les tensions déjà existantes. Pour nous le 26 mai, que certains considèrent comme une date butoire au départ du président Azali, n’est rien d’autre qu’une date parmi tant d’autres.
On ne peut pas mentir aux comoriens en posant un tel préalable. Même si le régime actuel partait à cette date, le pays serait ingouvernable car le pays n’est pas encore prêt à aller vers des élections libres et transparentes. Dans un pays où la suspicion et la délation sont la règle, cette initiative risque de pimenter les discussions dans le microcosme politique où chacun ira avec son petit commentaire.
C’est un pari risqué et le parti Ulezi joue là, probablement, sa crédibilité. S’il parvient à fédérer autour de son projet une large majorité des acteurs politiques (oppositions), c’est qu’il aura gagné son pari. Dans le cas contraire il risque d’être considéré comme une sorte d’antichambre du régime en place. En bon footballeur qu’il le fut dans sa fringante jeunesse. Natuk Mouzaoir, saura-t-il cette fois dribblé avec réussite les obstacles du monde très imprévisible de la politique ???
Ahmed Saïd Badraoui
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
