La Diaspora debout pour la République et l’État de Droit

La Diaspora debout pour la République et l’État de Droit

A chaque lendemain de mobilisation, Isma décrit aux amis de HaYba FM, l’atmosphère en texte et images, de ces communions génératrices de libertés et de dynamisme citoyen.

« La mobilisation de la diaspora franco-comorienne ne faiblit pas. Elle s’amplifie. La Place de la République est devenue son rendez-vous hebdomadaire. Les 2 500 manifestants ne se sont pas adonnés à la chasse aux œufs en lundi de Pâques mais bien à la chasse à la dictature. Pour ne pas changer les bonnes habitudes, « la communauté » a pris le temps d arriver car à défaut d’avoir la montre, elle a le temps. Profitant d’un magnifique soleil de saison et du superbe décor de l’architecture du Baron Haussmann, en cette journée fériée, beaucoup sont venus en famille. Les nouveau-nés ne sont pas absents, les adolescents pas vraiment présents mais nul doute que la foule se rajeunit et si elle prend un bain de jouvence c est aussi que nombre de femmes, dont beaucoup de mères, sont de la partie. Il faudrait être aveugle pour ne pas les voir. Assises en train de discuter entre amies avec leurs superbes coiffures et châles bigarrés sur les bancs entourant cette place hautement symbolique de la République française ou bien encore donnant de la voix pour demander la libération des prisonniers, le départ du président, le rétablissement de la démocratie et des droits fondamentaux. Elles ne sont d ailleurs pas les dernière à prendre le micro pour parler en public et certaines rivaliseraient sans problème avec les maîtres de cérémonie officiant en shinduantsi sur les bancs et autres pangahari de nos îles Comores. Ici point de hiérarchie et de relégation sociale ! Le micro est au peuple de Paris même si les discours sont directement adressés à la classe politique de Mutsamudu, Mamoudzou, Fomboni et Moroni avec une mention spéciale régulière au gouvernement et au maître de Beit-salam. La supposée supériorité des Wagazidja sur les autres ressortissants comoriens a choqué et n a vraiment fait rire personne pas plus que le mépris social affiché pour les gens de peu, cette classe ouvrière comorienne qui a tant sacrifié pour ses enfants aujourd’hui médecins, avocats, élus français, infirmières, chefs d entreprise et parfois ministres ou candidats réguliers aux élections présidentielles aux Comores. À lire les pancartes et à écouter les slogans, le mépris de classe et racial du plus haut et du plus noble représentant de la Nation comorienne serait « un discours haineux et dangereux pour l’Unité nationale plus encore dans le climat de tension social et politique actuel ».
Le public admire le piédestal sur lequel repose la sublime statue de la République ou de Marianne, haute de 9, 5 mètres, qui porte d ailleurs dans sa main gauche une tablette avec l inscription « Droits de l Homme » et tient de sa main droite un rameau d olivier , symbole de Paix. Autour de cette gigantesque allégorie de la République, trois statues symbolisant la devise de la République française : la Liberté, l Égalité, la Fraternité; puis à la base du piedestal un lion royal en bronze de trois mètres de haut qui protège une urne synonyme du suffrage universel. C est sur cette place historique que désormais convergent chaque week-end de nombreux franco-comoriens soucieux de voir l Unité nationale, l intégrité territoriale, la Paix préservées. Tout comme le retour d un État de Droit, la séparation des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif, la Démocratie légitimée, la République respectée.
Peut être entendra un jour d un manifestant dans les rues de Paris, Marseille, Lyon, Le Mans Ou Saint-Denis de La Réunion :  » Comores, Comores outragées ! Comores brisées ! Comores martyrisées ! mais Comores libérées ! Libérées par elles-mêmes ! Libérées par son peuple (…) ! »

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