Sur les marchés de la capitale, les produits sont rares et hors de prix pour les couches populaires.
Le poisson local coûte 3500f le kg quand on en trouve au lieux des
2000f-2500f habituels. Le poisson congelé (hanale ou mzusi) est à 1000f
le kg mais avec les délestages de la Sonelec, se pose le problème de la sécurité sanitaire des aliments.
La viande coûte entre 3000f et 3500f le kg au lieux des 2500f. Seul le prix du poulet est resté inchangé.
Les produits locaux, bananes, manioc, patates douce et tarots sont
devenus des denrées rares et les prix ont plus que doublé. Le tas de
bananes à 1000f qui pouvait nourrir une famille de 4 personnes suffit à
peine pour une personne. Il faut tripler le budget pour pouvoir
consommer des produits locaux.
Tous les matins c’est la même scène
aux abords de Volovolo inaccessible à cause de travaux. Les vendeuses au
bord de l’hystérie prennent d’assaut les minibus transportant les
quelques produits sortis indemnes du cyclone.
Les marchés des producteurs comme le Snac, sont d’une pauvreté affligeante. Disparue, la file d’attente du matin pour choisir les meilleurs produits ; les tables sont tristement vides. Ce n’est guère mieux au marché voisin d’Al-watwan. On trouve plus de vêtement que de produits alimentaires. Même chose à la Coulée où les trottoirs se trensformaient en marché le mois de ramadan. Cette année on voit quelques vendeuses proposer quelques bananes et du manioc.
Nous sommes loin de l’abondance des produits agricoles des années passées. On ne voit même pas les tarots, patates douces de Tanzanie. A Dar Es Salaam, les pluies diluviennes des 2 dernières semaines et une mer agitée ont empêché les bateaux de partir. Un des importateurs situés près de Volovolo a perdu tout son stock, les tarots et patates douces ont pourri, les gens achètent des tarots à moitié pourris à 1000f le kg.
Après 4
jours d’effervescence, Volovolo était très calme hier. Les clients
étaient rares et les vendeurs commencent à pester contre les travaux qui
seraient la cause du manque de clients.
Mais est ce vraiment ça ? Pas sûr.
La flambée des prix a rendu la population plus raisonnable et a refroidi la fièvre acheteuse du ramadan.
Le signe de ce ramadan pas comme les autres, c’est qu’au 5ème jour, on
voit plus de clients qui achètent des vêtement plutôt que la nourriture.
Résignation. Autant préparer l’ide des enfants, pour le iftar on fera avec ce qu’on a.
Photos de Mdjomba Soule.