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Quand Le Linge Sale Du Football Comorien Se Lave En Public.Incompétence ou Mangement de l’Argent destiné aux Matchs des Coelacanthes ?

Lors d’un entretien accordé à la chaîne publique de Télé ORTC, le Ministre des sports, Nourdine Ben Ahmed, est revenu sur l’histoire révélée par le site Bogo- city de Moroni sur le non paiement de l’hôtel qu’occupaient les Coelachantes et la délégation Comorienne à Nairobi. « J’étais scandalisé et choqué d’apprendre que notre hôtel n’a été payé qu’à 50%. Le ministre de rappeler que depuis qu’il est en place, ses deux priorités pour les déplacements des Verts sont le payement de l’hôtel et les billets d’avions pour éviter toute mauvaise surprise. « J’ai remis l’argent au DAF de la fédération. En tant que ministre de tutelle, je prends l’entière responsabilité de tout les manquements constatés mais, ça ne se reproduira plus, a t-il conclut.

Patatras ! une source bien informée à la présidence de la république vint mettre de l’essence sur le feu (l’alcool étant bani). Impossible qu’il ait remis l’argent au DAF. L’opération était menée par les services de la présidence en liaison directe avec la fédération. Certes l’argent est imputé au budget du ministère mais, pour des raisons de commodité, et, eu égard à l’urgence du moment, c’est la présidence qui s’en est occupée. D’ailleurs depuis le fiasco de Novembre 2019 la présidence snobe le ministère dans tout ce qui est organisation (finances), de l’équipe nationale soutient notre interlocuteur.

Avec un budget de 120 millions le ministère qui avait la charge d’organiser les deux rencontres contre le Togo et l’Égypte, a été incapable de payer les primes des joueurs. Pour sauver la partie, le CoNor qui venait à peine d’être mis en place (12 novembre), a puisé dans les recettes du match contre les pharaons pour débloquer 17 millions afin de payer les primes. Pourtant ce n’est pas l’argent qui manquait. Le ministère ayant contracté un prêt de 40 millions auprès de la BDC pour cette occasion(toujours impayés), conclut notre ami de la présidence. Pour la double confrontation contre le Kenya, la présidence a débloqué 111 millions en 2 tranches selon le plan de décaissement que HaYba a pu avoir copie. La première tranche d’un montant de 56 millions à été versée dès le 30 octobre. Elle a servi à faire le regroupement, payer les billets d’avion Europe – Moroni- Europe(39 890€), payer le transport des officiels de match, celui de la délégation FFC ainsi que le transport de la délégation gouvernementale ( ministre, conseiller du président chargé du sport). Enfin l’hébergement des joueurs et le staff à Nairobi. Une deuxième tranche de 55 millions à été decaissée pour prendre en charge l’hébergement des joueurs et le staff à Moroni et payer les différentes primes (prime de présence et prime de match).L’hébergement de la délégation Comorienne au Paradise Safari Hôtel s’élevait à 11500€ pour une nuitée. Dès le 5 novembre, le service financiers de la Fédération a versé 50% de la somme. Une habitude de la Fédération depuis la mésaventure du GHIS Palace (septembre 2019) à Lomé, où les Coelachantes ont refusé d’être logés, à cause du très bas niveau de l’hôtel. Mécontents, les responsables de l’hôtel ont retenu 1700€ de frais de nuitée et 4700€ pour la restauration. Ce qui représentait 55% du total des dépenses. Depuis cette date, la Fédération paie toujours l’hébergement des Coelachantes en deux tranches pour couvrir ses arrières. Le ministre aurait donc parlé très vite ? Certainement, même si la Fédération n’est pas exempte de tout reproche. Pour un match qui se jouait le 11 novembre, dès le 9 novembre il aurait fallu engager l’opération de payement de la 2ème tranche, vu les délais que prennent les opérations réglées en dollars. Si la Fédération refuse de communiquer, nous avons tout de même pu reconstituer ce qui s’est passé.Mercredi soir les Coelachantes sont bloqués à l’hôtel, le DAF de la FFC essaie de débloquer la situation mais, vu l’heure tardive les banques sont fermées. Le lendemain, jeudi 12, pas de chance c’est férié (journée Mahoraise). Vendredi 13 est, comme l’affirment les Européens, un jour de malheur. De plus la journée de travail est courte aux Comores. Même les banquiers prétendent prier le jumwa. Le Week-end c’est le week-end pas moyens de faire une opération bancaire. Avec les retards des opérations en dollars, ce n’est que mercredi que le code SWIFT(numéros d’identification d’une banque sur le plan international), est sorti pour confirmer aux kényans que l’argent a été versé. Si on peut reprocher quelque chose au DAF, c’est d’avoir manqué d’anticipation.Alors pourquoi cette sortie hasardeuse du ministre ? C’est sûrement l’envie de vouloir trop bien faire. En cette fin de normalisation il n’est dans l’intérêt de personne d’envenimer la situation. Au contraire il faut un climat d’apaisement, pour permettre au nouveau Comité Exécutif National qui sera élu en janvier de prendre les rênes sous un ciel dégagé

Ahmed Said Badraoui

HaYba FM la Radio Moronienne du Monde

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