HaYba WEEKEND MAGAZINE

HaYba WEEKEND MAGAZINE

®. Monde Swahili
Écosystèmes Interconnectés De la Côte Swahili

Les zones écologiques de la côte Swahili sont loin d’être des microcosmes indépendants. Portons notre attention sur les îles de Manda, Lamu et Mombasa. Dotées de ports de qualité, d’une abondante ressource en eau douce et de riches terrains de pêche, ces îles sont pourtant confrontées à des sols sableux et érodés. Mombasa en particulier se trouve en grande partie sur un sol rocheux de corail naturel. Ces conditions défavorables ont entravé l’agriculture insulaire, incitant ainsi les habitants à rechercher des terres continentales plus fertiles pour la culture céréalière, établissant des liens étroits avec les communautés agricoles florissantes de la région, comme dans la région de Nyika à l’ouest de la côte de Nyali.

Les vastes étendues de mangroves et de marais qui s’étirent le long de la côte Swahili se révèlent être des ressources de premier choix pour la construction. Elles ont joué un rôle crucial dans les échanges commerciaux du monde islamique, en particulier dans le golfe Persique où le bois se faisait rare. En tant que cargaison en vrac, les mangroves servaient même de lest pour assurer la sécurité de la navigation dans l’océan Indien. Ces marécages de mangroves sont des lieux de reproduction exceptionnels pour les poissons, notamment les crevettes et les homards. L’abondance de mangroves le long de la côte Swahili garantissait ainsi une disponibilité constante de poissons dans les récifs coralliens peu profonds. Face à ces opportunités, les Swahili ont développé un arsenal sophistiqué d’outils de pêche afin d’exploiter, avec maîtrise, les zones de pêche côtières.

Malgré les variations des précipitations annuelles le long de la côte Swahili, avec certaines régions recevant seulement 700 millimètres comme la région de Lamu et d’autres jusqu’à 1200 millimètres comme Mombasa et ses environs, les boisements riverains et les plaines inondables des principaux cours d’eau se jetant dans l’océan Indien offrent des zones d’implantation naturelles pour les communautés humaines. Les plaines inondables de la rivière Tana, par exemple, abritent depuis au moins 350 ans les communautés Pokomo et Ilwana, témoignant de leur longue histoire en ces terres.

Arlenis Ali

Dans la même rubrique :

•Les Swahili Et la Question De l’Accès Crucial Au Continent Africainhttps://m.facebook.com/story.php?story_fbid=807396684086402&id=100044482332232&mibextid=qC1gEa

•Obnubilés Par la Mer Des Chercheurs Créent Une Vision Simpliste De l’Identité Swahilihttps://m.facebook.com/story.php?story_fbid=804024431090294&id=100044482332232&mibextid=qC1gEa

#swahilination#swahiliculture#eastafrica#swahilicoast#mangroves#mangroveforest#agriculture#natureconservation#tanzania#kenya#mombasa#fishing#fishinglife#villagelife#islandliving#haybaweekend

HaYba FM la Radio Moronienne du Monde

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *