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Parlons Santé Avec le Dr Monjoin

Comprendre les Hépatites Non Virales, le Monde de la Toxicité Hépatique

Après avoir abordé les hépatites virales A, B et C, explorons maintenant le domaine des hépatites non virales.Pour une meilleure compréhension de leur étiologie, revenons brièvement sur l’une des fonctions essentielles du foie : la détoxication des substances toxiques que nous ingérons. Ces substances passent par le foie pour être détoxifiées avant d’être réabsorbées dans le sang ou éliminées dans les selles.

Il arrive cependant que cette capacité de détoxification soit dépassée en raison d’une quantité excessive de substances toxiques. En conséquence, le produit reste nocif pour l’organisme dans son ensemble, et surtout pour le foie, qui peut être submergé par la toxicité. Cela peut déclencher une intoxication sur un mode aigu ou chronique.

Le mode aigu concerne surtout les poisons ou certains médicaments, qui, absorbés à forte dose, peuvent rapidement endommager le foie. Le mode chronique implique certains toxiques tels que l’alcool qui, absorbés en fortes quantités sur une période prolongée, finissent par détruire le foie.

Vous vous rappelez également de l’une des autres fonctions du foie appelée « fonction glycogénique du foie » consistant à stocker le glycogène pour le libérer ultérieurement dans la circulation sanguine sous forme de glucose, qui est, comme vous le savez, le carburant essentiel de nos cellules. Lorsque les capacités de stockage sont dépassées, un excès de peut étouffer le foie, entraînant la formation de foie gras, également connue sous le nom de stéatose hépatique. Cet excès de toxiques dans le foie peut se traduire par l’apparition des symptômes suivants : grande fatigue, divers troubles digestifs (nausée, diarrhée, chronique…).

Pour faire bref, c’est par la saturation de ces 2 fonctions essentielles, que se développent les hépatites non virales. Comme vous le savez, l’hépatite, une inflammation des cellules du foie, peut évoluer vers une cirrhose mortelle.

Examinons maintenant 3 exemples concrets :1. Les hépatites médicamenteuses. Elles regroupent les médicaments dont la voie d’élimination passe par le foie, un des médicaments le plus connu et le plus utilisé dans le monde est le PARACETAMOL connu sous les appellations commerciales suivantes : Doliprane, Panadol, Dafalgan, Efferalgan, etc. Cette molécule est toxique à partir de doses dépassant 4 grammes / 24 heures pour un adulte.

2. Les hépatites alcooliques. Ce sont les plus fréquentes dans le monde, tuant selon l’OMS plus de trois millions de personnes par an. Cette fréquence s’explique par le mécanisme de toxicité de l’alcool qui a la particularité d’être double : d’abord, par toxicité directe de l’alcool, et ensuite par stockage pour les buveurs réguliers.

3. Les hépatites par stéatose hépatique non alcoolique. Elles sont généralement observées chez les personnes en surcharge pondérale. Dans notre société où il est bien vu d’avoir de l’embonpoint qui serait signe de richesse et de bonne santé, je regrette de rappeler que la stéatose hépatique ou « foie gras » peut étouffer le foie par le mécanisme d’une hépatite.

En conclusion, les hépatites non virales, tout comme les hépatites virales, peuvent évoluer vers une cirrhose du foie, synonyme de défaillance hépatique et de risque de décès, c’est-à-dire la mort du foie puis celle de la personne. Toutefois, cette destruction n’est pas inéluctable si on remédie à la cause sous-jacente et qu’on permet au foie de se régénérer.

Dr Mohamed Monjoin

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