Conférence des Bailleurs de Fonds : Paris  avant Noël ?

Conférence des Bailleurs de Fonds : Paris avant Noël ?



Aux dernières nouvelles, la Conférence des Bailleurs de Fonds aurait lieu en décembre avant Noël à Paris. On avait parlé d’abord de septembre. Le Président de la République a piqué une colère et a du taper sur la table pour faire avancer les travaux préparatoires. Malgré le choix de Mze Abdou Chanfiou, ancien gouverneur de la Banque Centrale, une personnalité expérimentée et respectée pour présider le Comité de Pilotage, les mauvaises habitudes, la mauvaise organisation, les égos et les petits règlements de compte ont beaucoup fait traîner les choses. Pendant des semaines, des Experts nationaux ne participaient pas aux réunions, d’autres ne savaient où travailler. A celui qui se plaignait des conditions de travail, on lui sortait la phrase la plus courante chez les responsables et cadres Comoriens avant le témoignage de fidélité à Allah « Et sous ton régime, c’était mieux ? » Comme s’il n’y avait pas eu un de même père, même mère que celui-ci.
Le Commissariat Général au Plan est supposé assurer la coordination de cette nouvelle chasse aux Bailleurs, cette fois dénommée « Plan Comores Émergents ». Décidément, cette présidence tournante de l’île la plus sèche, se complaît dans l’eau.

M. Azali, conscient des limites de son cousin le Commissaire au Plan, Fouad Goulam, a fait donc appel à M. Chafiou. M. Younoussa Imani, successeur de M. Chafiou à la Banque centrale, et organisateur d’une précédente conférence sous Azali I, en tant que commissaire au plan, est enrôlé pour son expérience. M. le Commissaire, lui, est affecté à… la Commission logistique ! Ambiance !

Les interlocuteurs étrangers du président parlent d’une fixation pour la réussite de la conférence. M. Azali en fait un incontournable point dans tous ses entretiens et ses déplacements.
La France dont le Président Macron s’est engagé à soutenir la Conférence dépêche, des techniciens et émissaires à Moroni. Paris pense d’abord au Pétrole, aux effets des sauts d’humeur de l’irascible Trump et des ambitions de la Chine dans notre partie du Monde et de Mayotte. L’Élysée se garde d’interroger le sérieux et la rigueur des ambitions émergentes. Une distraction face aux vrais enjeux. De Paris, les correspondants et Amis de Hayba, nous rapportent un scepticisme cordial, de la part des personnalités et techniciens français qui suivent le dossier. Quand ils détachent le regard de la circulation ou de la tasse d’Expresso, ils soupirent : Quelle est la cohérence de tout ça ? La France, cordialement prudente, insiste pour que le document final porte la bénédiction de la Banque Mondiale et du PNUD. Elle dira qu’elle a accompagné de son mieux un pays indépendant. Le PNUD comme d’habitude joue l’Honorable Grand Tonton désargenté qui est partout dans le pays ,sans jamais assumer les échecs des 40 ans de sa présence et de sa participation dans tous les projets, programmes, plans, ODD, et tous les anagrammes, sigles, abréviations qu’il fait griller, bouillir, frire dans les marmites, poêles et fours des séminaires, ateliers et conférences pour le Développement des Comores. Le PNUD veille donc et dépense l’argent, à lui confié, pour être dépensé dans les machins comoriens avec un semblant de respect de normes comptables. Les Ex-Pères inter-nationaux que le PNUD a fait séjourner dans ce pays sont certainement, les touristes qui repartent du pays d’accueil avec un compte en banque qui n’a cessé d’augmenter pendant le séjour. Demandez à Beit Salam et aux ministères s’ils ont jamais évalué sérieusement les compétences de cette pléthore d’experts venus de pays souvent plus démunis et tout aussi mal gérés que les Comores. Où ont ils acquis leur expertise ?


Quand on demande aux ministres et à Beit Salam, comment on prépare le secteur privé aux partenariats avec les futurs investisseurs aux dizaines et centaines de millions de dollars et les analyses existantes sur les ressources humaines disponibles et à former à court terme pour que dans 10 ans (2030) nous puissions nager en surface, la réponse est …à Pariiiis. Prions donc pour qu’au prochain anniversaire du Prophète Moussa Ibn Mariama, les cadeaux soient dignes de nos plus belles chansons.

A Paris …..

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