Ces petites merveilles sucrées et croustillantes sont sans aucun doute parmi les desserts swahilis les plus emblématiques. Si vous vous baladez à Mombasa ou dans les villages côtiers, vous les trouverez fréquemment en préparation dans les kiosques en bord de route. Les kaimatis sont également des en-cas très prisés lors du mois de Ramadan.
Originaire de la côte kényane et de l’Afrique de l’Est, les kaimati sont de délicieuses boules de beignets, à la fois sucrées, croustillantes et moelleuses, recouvertes d’un sirop de sucre parfumé. L’astuce réside dans ce sirop doré qui les enrobe, apportant leur irrésistible douceur, en plus des arômes riches de safran et de cardamome. Certains les préfèrent bien enrobées de sirop, d’autres optent pour une touche plus légère.
À Zanzibar, le sirop des kaimati est simple, composé uniquement de sucre, d’eau et de cardamome, parfois relevé de safran pour une touche luxueuse. Toutefois, comme pour de nombreuses spécialités authentiques, on peut trouver aujourd’hui une variété de sirops, comme la datte, le raisin, le caramel, et bien d’autres.
Les kaimati sont souvent servis lors de repas spéciaux à Zanzibar, mais leur période populaire est le mois sacré du Ramadan, où ils servent à rompre le jeûne au coucher du soleil, accompagnés d’une tasse de café turc pour adoucir le tout. Ils sont à la fois délicieux et faciles à préparer, à base de farine, d’eau, de yaourt, de levure et de ghee. Après une belle cuisson dorée dans l’huile, on les enrobe du fameux sirop à base de sucre, d’eau, de zeste de citron, de vanille ou de cardamome. Les kaimati sont parfaits à toute heure de la journée, que ce soit en guise d’amuse-bouche, de dessert léger, au petit-déjeuner, au goûter ou pour satisfaire une petite envie sucrée en pleine nuit.
Arlenis Ali
Photo de ©Deborah Balint/rainydaybites. Les kaimatis sont préparés en suivant la recette du livre « Bibi’s Kitchen » de Hawa Hassan, qui s’est elle-même inspirée de la recette de Ma Shara, résidant à Zanzibar. Elle a déclaré : « J’apprécie profondément ma culture et je pense qu’il est essentiel de préserver cet héritage. La culture n’est pas figée, elle évolue, mais à un rythme mesuré. »
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