Alloui Said Abasse Sans Un Mot
Avec des fleurs
Vives, rouges, orange, blanches ou noires
De loin, si loin de moi
Par mois, tu sauras mes humeurs
Les mots me démangent
Déménagent au grès des paysages
À perte de vue de ton visage
En marge, je marche l’esprit en nage
Les mots me mangent, usés par tant de langues
Du verbiage mielleux sans saveur
Ont perdu le suc et la sève de ma fougue
L’infinitif et le définitif se mélangent
Ce soir ou demain à l’aurore
À ces heures où la solitude se savoure
Je déposerai au chevet de ton lit
Des fleurs d’oranger sans bruit ni cri.
Alloui Said Abasse
Image : une création humaine générée avec l’intelligence artificielle Stability AI, processus créatif ayant nécessité 11 prompts pour parvenir au résultat final. ©HaYba Jumla
Du même auteur :
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